Vernet-les-Bains est un village des Pyrénées Orientales, situé au pied du Canigou dans la vallée du Cady. Le nom de Vernet-les-Bains provient de Verne, nom vulgairement donné à l'aulne, arbre très répandu au bord des rivières, et de la présence de sources d'eau chaude et donc de bains. Dès le Moyen Âge, Vernet était réputé pour ses sources thermales d'eaux sulfureuses, exploitées par les moines de l'abbaye. Mais c'est à la fin du 18ème siècle, au 19ème et au 20ème siècles que les bains de Vernet ont connu un essor spectaculaire, grâce en partie à la construction de la ligne de chemin de fer Perpignan/Villefranche de Conflent. On note alors l’édification des thermes des Commandants puis celle des thermes Mercader, celle de nombreux hôtels et d'un casino. Jusqu’avant la dernière guerre mondiale, de nombreuses personnalités sont venues séjourner à Vernet-les-Bains.
Au début du 20ème siècle les Britanniques débarquent en nombre et organisent leur vie dans le village. Ils pratiquent le golf, le tennis, le croquet, créent le très huppé « Club Anglais » et font édifier une église, l’« English Church » d’obédience Anglicane. La première pierre est posée le 17 avril 1911 en présence de Rudyard Kipling.
L’Eglise Anglicane est un des rares bâtiments témoin d’une page très importante de l’histoire conjointe de Vernet-les-Bains et de l’Entente Cordiale. Cette Eglise Anglicane présente un style dépouillé qui annonce l’Art Déco et le mouvement moderne qui suit la fin de la première guerre mondiale. L’Eglise Anglicane Saint George est un édifice non-orienté, construit sur sous-sol, constitué d’une nef axée nord/sud, à quatre travées, couverte d’une toiture en bâtière à charpente apparente et d’un beffroi couverte par une toiture à quatre pentes.
Bausil - Trenet :
Le "Scandale" de Vernet...
Le 14 juillet 1930. Bausil et Charles Trenet font une virée à Vernet les Bains.
Ils descendent à l'Hôtel Mustapha 1er.
La nuit, ils quittent leur chambre nus sous des draps de lit, commencent à hanter les couloirs de l'hôtel, puis le bar et s'exhibent même dans la rue. Quelques plaintes seront déposées contre les deux hurluberlus. L'affaire fait grand bruit. L'Indépendant, heureux d'épingler à son tour le directeur d'un journal qui ne rate jamais une occasion de le tourner en dérision, relate l'événement que la rumeur transforma en sordide orgie homosexuelle impliquant des personnalités. Une enquête pour outrages aux bonnes moeurs fut ouverte. En tout cas, il n'y eut pas de suites judiciaires. Mais 18 ans plus tard, lorsque Charles Trenet débarquera à New York, l'affaire de Vernet se rappellera au bon souvenir de celui qui sera devenu une grande vedette et le marquera jusque dans ses textes (ses références aux gendarmes seront une des conséquences de cette affaire)...
7 mai 2017 - Eglise Anglicane à 17 h 00
La Localité : Vernet-les-Bains
Entrée 7 € (billetterie à l'entrée)